« Le storytelling est le moyen le plus puissant de diffuser des idées
dans le monde d’aujourd’hui »
Robert Mc Kee
(le «professeur» des scénaristes d’Hollywood)
L’art de raconter des histoires est l’arme secrète des grands orateurs ou communicants : Gandhi, Martin Luther King, Nelson Mandela, Churchill, Barack Obama, Steve Jobs, Milton Erickson…
Le jeu d’acteur est un art de convaincre.
L’acteur se nourrit d’images, de métaphores et d’histoires pour interpréter son rôle.
Les images, métaphores et histoires agissent sur le corps de l’acteur comme une autosuggestion.
L’acteur vit la situation de l’intérieur et son corps reflète la juste attitude.
On raconte que les voleurs à la tire se placent souvent à proximité des panneaux placés dans les lieux publics et sur lesquels est inscrit «Attention pickpocket».
A la lecture du message, chacun a le réflexe de mettre sa main au portefeuille, ce qui permet au voleur de savoir précisément où l’objet à dérober se trouve.
A travers nos attitudes, nos expressions, notre regard…notre corps parle sans même que nous nous en rendions compte.
Au moins 80 % de notre crédibilité dépend de notre langage corporel. Combien avons-nous investi de temps pour améliorer ce paramètre ?
Raconter des histoires n'est pas qu'un moyen d'illustrer nos propos.
Il s'agit d'aligner l'intellectuel et l'émotionnel afin d'offrir plusieurs niveaux de communication.
Convaincre n'est pas qu'un jeu mental sans épaisseur, il s'agit d'un engagement corporel et vivant.
Le jeu de l'acteur est un jeu de sincérité où au-delà de l'apparence, il s'agit paradoxalement de se montrer vrai.
L'acteur ne triche pas quand il interprète un rôle. Il doit se donner complètement à son interprétation et le public lui demande d'être entièrement au service de l'illusion qu'il incarne.
Le personnage n'est qu'une illusion mais il ne s'agit pas d'un jeu de dupe car c'est la convention établie avec le spectateur.
Tricher est pour l'acteur, ne pas se donner entièrement et corporellement à son rôle.
Pour l'orateur, la convention est différente mais le principe reste le même. On lui demande d'être entièrement et donc corporellement au service de son engagement. Si ce n'est pas le cas, il ne dégagera ni présence ni charisme.
Prendre le risque de l'authenticité, de se livrer à l'auditoire à travers ses propres histoires de vie, son propre parcours n'est pas le plus facile. Mais il n'existe pas de moyens plus performants pour captiver, provoquer l'adhésion du groupe et générer le changement.