Journal de la transe 2

Journal de la transe 4 : Signaliting

Journal de la transe 3 : le mystérieux livre retrouvé.

Extrait du journal de la transe :

Aujourd'hui fut une curieuse journée.
Je cherchais un livre dans ma bibliothèque suite à une séance d'autohypnose. Je viens de retrouver ce livre, il était là où il a toujours été mais je ne le voyais pas. Simplement car durant la séance je l'avais vu bleu et il était en fait couleur crème. Ce simple détail a suffit pour qu'il échappe à mon examen pourtant attentif de la bibliothèque alors même que les livres sont classés par thème et qu'il semble a postériori impossible de l'avoir manqué.
Mais le plus étonnant ne se situe pas là. En fait je n'avais que rapidement parcouru ce livre et son contenu semblait m'avoir échappé.
Son titre : Mystiques et magiciens du Thibet d'Alexandra David Neel, paru chez Plon en 1929.

Ma séance d'autohypnose m'avait conduit à visualiser ce livre comme une réponse à une question que je me posais sur mon propre parcours. (voir journal de la transe 2) et je savais que le livre apporterait une réponse mais je ne me doutais pas de la précision de la réponse et de son apparente impossibilité.
J'ai acheté ce livre évidemment d'occasion, il y a plusieurs années. Je ne l'ai pas ouvert depuis au moins dix ans. A l'intérieur était resté une photo appartenant sans doute aux anciens propriétaires et représentant plusieurs vieilles femmes regardant une petite fille en train de jouer.
La photo est située à la page 272. Les pages 270 et 271 sont encore fermées lorsque je redécouvre le livre. Jadis, il fallait souvent découper les pages d'un livre pour en découvrir le contenu. Je sépare donc avec un coupe papier ces deux pages et je commence à les lire.
Au fur et à mesure de la lecture, je m'étonne de ce que je découvre. 
 
Je suis d'abord surpris de voir que l'on y parle d'autohypnose, même si le terme n'est pas évoqué. Il s'agit de la description d'exercices de méditations bouddhistes pratiqués par les "mystiques thibétains".
Le début de la page 270 décrit à peu près la manière donc je suis entré en transe en fixant un point et la fin de la page me donne un éclairage sur une méthode que je pourrais utilisé pour réaliser mon objectif d'écriture automatique (voir journal de la transe 1 et  2).
En résumé, il s'agit d'une forme de réponse à mon objectif de la séance et je pense que l'aventure d'Alexandra David Neel est une autre réponse plus métaphorique.
Je ne ferai pas l'erreur de trop vouloir expliquer quoi que ce soit, les pages étant fermées, je n'ai pas pu les lire et donc mon inconscient ne pouvait connaître le contenu. Il connaissait le contexte, le hasard a sans doute fait le reste mais qu'importe.
Faire confiance à son inconscient et donc à la vie qui vibre en nous, c'est accueillir les coïncidences et leur donner un sens en fonction de notre propre histoire.
Expliquer, c'est toujours réduire la réalité et la formater aux capacités réduites de notre intellect. C'est toujours réécrire la même histoire, comme chercher en vain un livre dans une bibliothèque et ne pas le trouver car on s'attend qu'il soit bleu alors qu'il est blanc crème.
En écrivant, ces mots je me dis que c'est aussi une merveilleuse anecdote pour illustrer ce blog. Je la reçois en tant que telle et elle me confirme une nouvelle fois de la subtilité et de la profondeur des enseignements de l'inconscient.
    
Cette anecdote me renforce dans la conviction qu'il nous faut apprendre à faire confiance à notre inconscient. La subtilité et la poésie de son langage est d'une telle richesse qu'il est de nature à réenchanter la vie de chacun d'entre nous.  

Notons comment l'inconscient condense les informations :
1- Un livre que je ne retrouve pas à cause de la couleur que je croyais différente…(cette métaphore commence à agir en moi)
2- Le sujet du livre proche de mes recherches actuelles, un livre dont j'avais oublié l'existence
3- Des informations sur l'induction de transe contenues dans deux pages fermées
4- Des informations qui par association d'idées me conduisent à enrichir une méthodologie sur l'écriture automatique
5- Un photo qui fait office de marque page dont le sujet me "travaille" sans comprendre pourquoi
6- Deux pages qu'il faut ouvrir pour en extraire l'information
7- Une auteur dont le parcours me renvoie à la pensée bouddhiste et à la méditation, thématiques que j'avais un peu délaissée. Une auteur dont il faut suivre l'exemple pour la découverte de nouveaux territoires…
8- Les pages autour des pages 270 et 271 regorgent de pistes intéressantes en réponse à l'état psychologique sombre qui fut le mien en début de la séance 
9 - L'anecdote de la recherche du livre, de la découverte des pages fermées et de la photo marque page est une illustration parfaite de ce que je veux exprimer  dans ce blog, sur la communication avec l'inconscient… 

Il me faudra d'autres séances et beaucoup de réflexions pour explorer tout ce matériel, alors que ce n'est qu'un travail ordinaire d'un inconscient que l'on interroge. Chaque personne explorant son inconscient par l'autohypnose obtiendra des réponses étonnantes.
La seule chose à faire est d'aller en transe, faire confiance et laisser faire l'inconscient. 
"Un exercice consiste à déplacer sa conscience dans son corps même....
L' élève s'efforcera donc de faire sortir la "conscience-sujet" de son domicile habituel, de la transporter par exemple dans sa main.....Il lui faut éprouver l'impression que nous pourrions ressentir si, au lieu d'avoir les yeux placés dans la tête, nous les avions dans la main et que cette main, pourvue d'yeux et siège de la pensée, se levât et s'abaissât au bout du bras pour examiner la tête et le corps, au lieu que, selon le geste habituel, nous abaissions nos yeux sur la main quand nous voulons la regarder...."
Mystiques et magiciens du Thibet d'Alexandra David Neel, page 270.

Il me semble que cet exercice, en état de transe, pourrait être une étape intéressante, voir décisive, dans mon apprentissage de l'écriture automatique.
Pour faire de l'écriture automatique, il existe une méthode efficace qui consiste à s'imaginer être possédé par l'esprit d'une personne décédée. C'est ainsi que pratiquent les spirites et la métaphore est sans doute puissante, mais je m'y refuse. La transe n'est pour moi qu'un état ordinaire du psychisme, une manière d'apprendre à faire fonctionner correctement et sainement son cerveau. Je ne souhaite pas introduire dans ma pratique autre chose que le fonctionnement ordinaire de l'esprit et même si je pense que la possession par un esprit décédée n'est qu'une métaphore parmi d'autres, elle ne me paraît pas "écologique" pour le système.
La philosophie de l'auto hypnose est de donner liberté, autonomie et responsabilité à l'individu pour qu'il puisse écrire sa propre histoire
. Les métaphores qui ne me semblent pas aller dans cette direction, je les rejette systématiquement.

Août 2015
 
A suivre....
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