Nous avons vu, dans notre précédent article (script hypnotique 2) que la succession d’instructions, de truismes et de suggestions va permettre de faciliter l’acceptation de ces dernières. Les liaisons vont permettre d’amplifier ce processus en créant des connexions au niveau inconscient, là où la logique n’aurait pas généré de liens.
1 - Le premier niveau de liaison est établi par la conjonction «et»
«Vous pouvez sentir vos pieds sur le sol et entendre le son de ma voix.»
La liaison établit une simple connexion entre les deux propositions.
2 - Les mots ou expressions du deuxième niveau de liaison sont principalement : «Quand, tandis que, depuis que, comme...»
«Quand vous vous installez sur ce siège, vous pouvez commencez à vous détendre»
La liaison établit une connexion plus étroite entre les deux propositions, sans pour autant encore établir un lien direct de causalité.
Quand il se passe A, B se déclenche, mais A n’a pas provoqué directement B.
3 - Le troisième niveau établit une relation directe de cause à effet du type «parce que»
«Le simple fait de vous installez sur ce siège va provoquer immédiatement en vous une profonde relaxation» .
La liaison établit ici, un lien de causalité. S’assoir sur le siège va provoquer la relaxation.
Quand il se passe A, B se déclenche, parce que A a provoqué la survenue de B
En jouant avec chacun des niveaux de liaisons, nous allons pouvoir renforcer l’acceptation des suggestions.
«Vous pouvez sentir vos pieds sur le sol et entendre le son de ma voix.»
La liaison établit une simple connexion entre les deux propositions.
2 - Les mots ou expressions du deuxième niveau de liaison sont principalement : «Quand, tandis que, depuis que, comme...»
«Quand vous vous installez sur ce siège, vous pouvez commencez à vous détendre»
La liaison établit une connexion plus étroite entre les deux propositions, sans pour autant encore établir un lien direct de causalité.
Quand il se passe A, B se déclenche, mais A n’a pas provoqué directement B.
3 - Le troisième niveau établit une relation directe de cause à effet du type «parce que»
«Le simple fait de vous installez sur ce siège va provoquer immédiatement en vous une profonde relaxation» .
La liaison établit ici, un lien de causalité. S’assoir sur le siège va provoquer la relaxation.
Quand il se passe A, B se déclenche, parce que A a provoqué la survenue de B
En jouant avec chacun des niveaux de liaisons, nous allons pouvoir renforcer l’acceptation des suggestions.
Analysons le texte de l’article précédent, en repérant instructions, truismes, suggestions et liaisons.
«Pouvez-vous, vous installer confortablement sur cette chaise, les pieds posés à plat et les mains sur les jambes ?
Pouvez-vous fixer les yeux sur un point sur le mur juste devant vous, tout en conservant la sensation d’avoir les pieds bien ancrés sur le sol ?
Chacun de nous a fait l’expérience d’un moment de tranquillité et de paisibilité ? Nous avons tous connu la douce chaleur du printemps sur la peau, n’est-ce pas ? ou encore l’agréable repos après une journée bien remplie ?
Pouvez-vous, vous souvenir de l’un de ces moments où vous étiez bien sans rien avoir à faire d’autre que de ne rien faire ?
Et si un souvenir précis ne vous vient pas immédiatement à l’esprit alors vous pouvez simplement commencer à l’imaginer et le ressentir, en attendant qu’il se précise davantage.
Ressentir un agréable moment de tranquillité, de calme et de sérénité. Et en même temps que vous laissez venir à vous des images, des sons, des sensations, vous pouvez continuer à entendre le son de ma voix. Avez- vous remarqué qu’à chaque mot que je prononce, qu’à chaque silence entre les mots, vous pouvez vous permettre d’aller de plus en plus profondément dans un certain état de détente et de relaxation ou dans le souvenir imaginaire ou réel de celui-ci...ou où que ce soit que vous désiriez aller à l’intérieur de vous-même... Je me demande si vous avez conscience du fait que plus vous allez tranquillement et à votre rythme dans cet état spécifique, plus vous approfondissez cet état. Tandis que vous l’approfondissez, encore et encore davantage, vous pouvez commencer à remarquer que le besoin de fermer les paupières devient de plus en plus intense pour conserver précieusement cet état intérieur...» ...»
Les mots en gras sont prononcés un peu plus lentement et avec une direction de voix différente. Ceci ne doit pas être perçu au niveau conscient.
«Pouvez-vous, vous installer confortablement sur cette chaise, les pieds posés à plat et les mains sur les jambes ?
Pouvez-vous fixer les yeux sur un point sur le mur juste devant vous, tout en conservant la sensation d’avoir les pieds bien ancrés sur le sol ?
Chacun de nous a fait l’expérience d’un moment de tranquillité et de paisibilité ? Nous avons tous connu la douce chaleur du printemps sur la peau, n’est-ce pas ? ou encore l’agréable repos après une journée bien remplie ?
Pouvez-vous, vous souvenir de l’un de ces moments où vous étiez bien sans rien avoir à faire d’autre que de ne rien faire ?
Et si un souvenir précis ne vous vient pas immédiatement à l’esprit alors vous pouvez simplement commencer à l’imaginer et le ressentir, en attendant qu’il se précise davantage.
Ressentir un agréable moment de tranquillité, de calme et de sérénité. Et en même temps que vous laissez venir à vous des images, des sons, des sensations, vous pouvez continuer à entendre le son de ma voix. Avez- vous remarqué qu’à chaque mot que je prononce, qu’à chaque silence entre les mots, vous pouvez vous permettre d’aller de plus en plus profondément dans un certain état de détente et de relaxation ou dans le souvenir imaginaire ou réel de celui-ci...ou où que ce soit que vous désiriez aller à l’intérieur de vous-même... Je me demande si vous avez conscience du fait que plus vous allez tranquillement et à votre rythme dans cet état spécifique, plus vous approfondissez cet état. Tandis que vous l’approfondissez, encore et encore davantage, vous pouvez commencer à remarquer que le besoin de fermer les paupières devient de plus en plus intense pour conserver précieusement cet état intérieur...» ...»
Les mots en gras sont prononcés un peu plus lentement et avec une direction de voix différente. Ceci ne doit pas être perçu au niveau conscient.
1 «Pouvez-vous, vous installer confortablement sur cette chaise, les pieds posés à plat et les mains sur les jambes ?"
Il s’agit d’une simple instruction avec néanmoins déjà une amorce de suggestion de l’état que nous voulons provoquer. L’inconscient perçoit «confortablement» et enregistre une premier «oui» puisque le sujet accepte l’instruction. Lorsque l’hypnotiseur va prononcer cette phrase, il va accentuer très légèrement le mot confortablement. Cette technique est nommée «saupoudrage».
Il s’agit d’une simple instruction avec néanmoins déjà une amorce de suggestion de l’état que nous voulons provoquer. L’inconscient perçoit «confortablement» et enregistre une premier «oui» puisque le sujet accepte l’instruction. Lorsque l’hypnotiseur va prononcer cette phrase, il va accentuer très légèrement le mot confortablement. Cette technique est nommée «saupoudrage».
2 "Pouvez-vous fixer les yeux sur un point sur le mur juste devant vous, tout en conservant la sensation d’avoir les pieds bien ancrés sur le sol ?
"
Encore une instruction qui sera acceptée, un «oui» implicite et une liaison entre deux propositions qui ne sont pas tout à fait identiques. Fixer un point et conserver une sensation.
"Chacun de nous a fait l’expérience d’un moment de tranquillité et de paisibilité ?"
Un truisme (donc un oui) et un saupoudrage «tranquillité et paisibilité»
Encore une instruction qui sera acceptée, un «oui» implicite et une liaison entre deux propositions qui ne sont pas tout à fait identiques. Fixer un point et conserver une sensation.
"Chacun de nous a fait l’expérience d’un moment de tranquillité et de paisibilité ?"
Un truisme (donc un oui) et un saupoudrage «tranquillité et paisibilité»
3 "Nous avons tous connu la douce chaleur du printemps sur la peau, n’est-ce pas ?
ou encore l’agréable repos après une journée bien remplie ?"
Deux autres truismes (oui et oui)
"Pouvez-vous, vous souvenir de l’un de ces moments où vous étiez bien sans rien avoir à faire d’autre que de ne rien faire ? "
Une instruction (oui) et un saupoudrage sur «bien sans rien avoir à faire d’autre»
Deux autres truismes (oui et oui)
"Pouvez-vous, vous souvenir de l’un de ces moments où vous étiez bien sans rien avoir à faire d’autre que de ne rien faire ? "
Une instruction (oui) et un saupoudrage sur «bien sans rien avoir à faire d’autre»
4 "Et si un souvenir précis ne vous vient pas immédiatement à l’esprit alors vous pouvez simplement commencer à l’imaginer et le ressentir, en attendant qu’il se précise davantage".
Une liaison (et...alors que) qui ne donne pas le choix au sujet de faire autre chose que de ressentir l’état et qui suggère que l’état va venir nécessairement.
"Ressentir un agréable moment de tranquillité, de calme et de sérénité".
Une suggestion «Ressentir un état intérieur»
" Et en même temps que vous laissez venir à vous des images, des sons, des sensations, vous pouvez continuer à entendre le son de ma voix".
Une liaison (Et) qui associe un truisme «entendre le son de ma voix» et une suggestion «laissez venir des images ...».
Une liaison (et...alors que) qui ne donne pas le choix au sujet de faire autre chose que de ressentir l’état et qui suggère que l’état va venir nécessairement.
"Ressentir un agréable moment de tranquillité, de calme et de sérénité".
Une suggestion «Ressentir un état intérieur»
" Et en même temps que vous laissez venir à vous des images, des sons, des sensations, vous pouvez continuer à entendre le son de ma voix".
Une liaison (Et) qui associe un truisme «entendre le son de ma voix» et une suggestion «laissez venir des images ...».
5 "Avez- vous remarqué qu’à chaque mot que je prononce, qu’à chaque silence entre les mots, vous pouvez vous permettre d’aller de plus en plus profondément dans un certain état de détente et de relaxation ou dans le souvenir imaginaire ou réel de celui-ci...ou où que ce soit que vous désiriez aller à l’intérieur de vous-même...
"
Une liaison de causalité: «A chaque mot que je prononce»...»vous allez de plus en plus profondément dans un certain état de détente...».
Une suggestion «Vous allez de plus en plus profondément dans un état de détente» qui va donc s’amplifier sur chaque mot et sur chaque silence. La suite de la formulation est tellement large qu’elle ne va pas être censurée par le conscient :
"...ou où que ce soit que vous désiriez aller à l’intérieur de vous-même..."
Une liaison de causalité: «A chaque mot que je prononce»...»vous allez de plus en plus profondément dans un certain état de détente...».
Une suggestion «Vous allez de plus en plus profondément dans un état de détente» qui va donc s’amplifier sur chaque mot et sur chaque silence. La suite de la formulation est tellement large qu’elle ne va pas être censurée par le conscient :
"...ou où que ce soit que vous désiriez aller à l’intérieur de vous-même..."
6 "Je me demande si vous avez conscience du fait que plus vous allez tranquillement et à votre rythme dans cet état spécifique, plus vous approfondissez cet état".
Liaison causale et qui implique avec le mot tranquillement que plus le sujet va lentement dans cet état plus il approfondit l'état.` Mais en y allant rapidement, il l’approfondit encore davantage.
Liaison causale et qui implique avec le mot tranquillement que plus le sujet va lentement dans cet état plus il approfondit l'état.` Mais en y allant rapidement, il l’approfondit encore davantage.
7 "Tandis que vous l’approfondissez, encore et encore davantage, vous pouvez commencer à remarquer que le besoin de fermer les paupières devient de plus en plus intense pour conserver précieusement cet état intérieur...»
Lien de causalité, suggestions : «fermer les paupières» et «conservez cet état» qui renvoie à la formulation du début et qui va amorcer, vraisemblablement, une catalepsie des pieds (les pieds ancrés sur le sol). Il sera possible de continuer avec des paupières closes ( catalepsie oculaire) amorcer au début avec «fixer les yeux» et une impossibilité de bouger les pieds avec «les pieds ancrés sur le sol».
Lien de causalité, suggestions : «fermer les paupières» et «conservez cet état» qui renvoie à la formulation du début et qui va amorcer, vraisemblablement, une catalepsie des pieds (les pieds ancrés sur le sol). Il sera possible de continuer avec des paupières closes ( catalepsie oculaire) amorcer au début avec «fixer les yeux» et une impossibilité de bouger les pieds avec «les pieds ancrés sur le sol».
Notons également que la phrase 4 où si un souvenir ne vient pas à l'esprit il faut quand même commencer à l'imaginer et la phrase 5 avec un souvenir imaginaire sont volontairement illogiques de manière à créer une légère confusion. La confusion et ses formulations seront largement développées dans les articles à venir.